J’ai la chance de posséder un exemplaire de ce petit carnet édité à l’occasion de l’inauguration du monument dédié à Marcel Canguilhem, dit Cel-le-Gaucher, le 18 octobre 1953, il y a tout juste 65 ans. Il rassemble une cinquantaine d’œuvres de l’artiste, des dessins essentiellement mais aussi quelques-unes de ses sculptures, qui donnent à voir tout l’éventail de sa production. On y découvre entre autres ses premiers dessins réalisés sur le front en 1917 avec sa main droite qu’il perdit en Orient le 15 septembre 1918. On y trouve bien sûr aussi certains de ses dessins liés à la course landaise et à son monde dont j’ai réalisé un diaporama :
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Alex Lizal et la course landaise
Le peintre dacquois Alex Lizal (1878-1915), à qui le musée de Borda a consacré une grande exposition en 2015-2016 (« Alex Lizal, peintre singulier du pays landais »), a réalisé plusieurs œuvres, reproduites en cartes postales, qui concernent notre course landaise.
Il a en premier immortalisé l’un de ces voyages qui menaient à pied les vaches de leurs pâturages jusqu’aux arènes où elles devaient se produire. C’était avant que les camions que nous connaissons aujourd’hui n’existent. Le troupeau, regroupé autour de la Bretonne, la « pigue », est encadré par deux vachers et surveillé par un chien qui devait mordre les jarrets de celles qui voulaient s’égayer dans la nature…
Il existe au moins 2 autres cartes postales reproduisant des dessins d’Alex Lizal consacrés à la course landaise. En voici une concernant plus spécialement la course elle-même. On y voit au premier plan le salut de l’écarteur, qui reçoit en cadeaux de nombreux cigares, et au fond, l’un de ses congénères qui monte à l’escalot et se voit récompensé par le jury. On y discerne aussi une certaine ségrégation sociale entre les tribunes où sont assises les élégantes et les gradins populaires grouillant de vie.
Pour finir le triptyque d’Alex Lizal, après l’arrivée des vaches et la course elle-même, voici la 3e mi-temps, ou plus exactement « après la course landaise ». L’ambiance est très festive mais aussi très excitée. Quelques comptes se règlent à l’arrière-plan, alors que la plupart des acteurs partagent la chopine en refaisant le monde, ou en se repassant les beaux écarts, ou encore en critiquant le jury…
En fait, ces scènes ne sont qu’une partie d’un tableau plus grand dont le titre de « Mayade » nous renvoie aux pratiques festives, encore très vivantes à l’époque, du début du mois de mai, et que voici:
Le saut à la barre ou « a la garrocha »
Voici une belle illustration du fameux salto de la garrocha très en vogue dans les courses hispano-landaises au 19e siècle. Ce superbe plat est conservé dans les collections du Musée de la Faïence de Sarreguemines (Moselle). Il fait partie d’une série consacrée à la tauromachie et porte comme titre : « Le saut à la perche ».