« Les arènes de Vic-Fezensac »

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C’est dans le n° 406 du Bulletin de la Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers daté du 4e trimestre 2012 qu’est parue cette étude sur l’histoire des arènes de Vic-Fezensac (p. 467-492). Elle est l’œuvre de Louis Lagravère, Michel Castex et Jacques Couzinet, avec l’aide de Jean-Claude Pallas. Des premières arènes en bois inaugurées en 1894 à celles en béton ouvertes en 1931 et récemment agrandies en 1998, les auteurs s’attachent à décrire les grands moments tauromachiques de la cité gersoise. A noter que lors de l’inauguration (provisoire) des 20-21 septembre 1931, les nouvelles arènes connurent deux grandes journées de courses landaises grâce à la présence en piste, pour chaque spectacle, de deux cuadrillas qui rivalisèrent entre elles : celle de Gérard avec ses 10 écarteurs et celle de Cantegrit, toutes deux dépendant d’ailleurs du ganadero Barrère. L’année suivante, le 15 mai 1932, l’inauguration officielle verra par contre uniquement une corrida

Le premier ouvrage landais sur la tauromachie (1889)

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C’est en 1889 qu’est publiée sur les presses de l’imprimerie Jocou de Dax la brochure de Prosper Séris : « Tauromachie. Étude sur les courses de taureaux », la première du genre dans nos régions. Elle aborde les trois grandes catégories de la tauromachie d’alors, les courses landaises, la course espagnole et la course provençale, mais donne la place de choix à notre sport gascon (45 p. sur 80). Son objectif principal est de faire connaître l’histoire et la tradition de nos courses, afin qu’elles ne se transforment pas en un spectacle clinquant et sans âme. Séris voyait en effet se développer une certaine dérive, liée en partie à l’engouement croissant pour les corridas. Voici ce qu’il en disait dans son avant-propos :

« Nous sommes chaud partisan de tout ce qui peut leur donner le luxe, le décorum qui leur manque ; mais nous sommes résolument adversaire de tout ce qui pourrait changer les principes mêmes de la course. Le jour où nos écarteurs tenteraient de leur donner l’allure des courses provençales, par exemple, le jour où ils s’écarteraient de la correction dans les écarts que l’on exige dans les Landes, où ils lui enlèveraient ce qui en constitue le caractère de danger, de hardiesse qui lui est propre, la course landaise serait perdue [en italique dans l’édition originale] ».