Quand Philippe Bouvard écrivait sur la course landaise…

Le championnat organisé le 6 octobre 1957 par le Comité des Fêtes de la cité gersoise « en accord avec la F.F.C.L. » bénéficia de la présence de très nombreux médias locaux et même nationaux. Il ne s’agissait pas encore nommément d’un « Championnat de France », même si l’on considère aujourd’hui qu’il s’agissait du 2e du genre, mais d’un « championnat nogarolien des écarteurs ». Il faudra attendre l’année suivante pour assister à celui des sauteurs, souvent encore à cette époque cantonnés à pratiquer leurs évolutions à l’entracte des courses.
Outre les caméras de la « Radio-Diffusion française », les gradins accueillaient plusieurs journalistes de grands et de plus modestes journaux. La Tuile cite notamment Le Figaro, l’Auto-Journal, La Dépêche, Sud-Ouest et… la Journée viticole. Le reporter qui représentait le premier cité, grand quotidien parisien, n’était autre que Philippe Bouvard, alors jeune journaliste de 28 ans, qui, pour l’occasion rédigea l’article ci-dessous, repris par La Course landaise. Il nous montre à quel point il avait bien assimilé toutes les subtilités de notre sport gascon…

Un repas mémorable à Mimizan en 1981

Tirée des archives de Jean-Charles Pussacq, cette photographie assez exceptionnelle rassemble la fine fleur de la Course Landaise de l’époque. Il manque encore quelques noms à préciser ou trouver… Avis aux amateurs.

1er rang, de gauche à droite : Bertrand Latapy, Jean-Charles Pussacq, Francis Dargelos, Popol Deyris, Joseph Labat, André Larrouture, Jean-Paul Lavigne, Michel Darritchon.

2e rang : Jean-Charles Dunoyer, M° Tolosa (?), Jean-Jacques Darmaillacq, Simon (?), X

Jean de Lahourtique (J. J. Diris, dit)

Dans le prochain numéro de La Cazérienne, vous pourrez lire la notice biographique que j’ai consacrée à ce grand apôtre de la course landaise. En attendant, voici la plaquette éditée par la fameuse « Tuile », dont il fut rédacteur en chef puis directeur. Elle fut éditée en 1935, 4 ans après sa mort subite lors des fêtes de Dax. Elle est très rare, et je n’en ai trouvé qu’un exemplaire aux Archives départementales des Landes, que je vous présente ici :

Un maire tauromache : Raphaël Milliès-Lacroix

On aurait pu fêter ce mois-ci le 170e anniversaire de Raphaël Milliès-Lacroix. Il est en effet né à Dax le 4 décembre 1850, et il y décèdera le 12 octobre 1941.
Conseiller municipal en 1879, puis maire de sa commune en 1887, il devient conseiller général des Landes en 1899 et sénateur en 1897, siégeant parmi les rangs de la Gauche démocratique radicale et radicale-socialiste. Il fut en outre nommé en 1906 ministre des Colonies dans le gouvernement Clemenceau. Il fut enfin vice-président du Sénat de 1929 à 1933, date à laquelle il ne se représenta plus aux élections, laissant son fils, Eugène, reprendre le flambeau.
Il est surtout connu pour avoir été révoqué de ses fonctions de maire en octobre 1894 par décret du président de la République Casimir Périer, pour avoir autorisé ouvertement, malgré l’avis contraire de l’autorité préfectorale, des courses de taureaux avec mise à mort. La population de Dax le réélit cependant maire dès l’année suivante. Voici la déclaration publique qu’il rédigea et publia à l’occasion de cette affaire (Archives dép. des Landes, 4 M 117).

« Jean de Lahourtique » (Joseph DIRIS, dit)

Lahourtique-Jean-de

Né à Mont de Marsan le 5 avril 1870, Joseph DIRIS fut juge de paix à Amou, à Hagetmau, adjoint au Maire de Bretagne de Marsan, puis de Mont de Marsan, et enfin maire du petit village de Mant en Chalosse, où ses parents possédaient une propriété, « La Hourtique ». C’est à celle-ci qu’il emprunte le pseudonyme « Jean de Lahourtique » sous lequel il rédige, d’une plume alerte, des chroniques régulières pour le fameux journal montois La Course Landaise, dont il devient le directeur en 1910, avant de retrousser ses manches pour coller de plus près à la réalité de son sujet. Le vocabulaire imagé de ce Landais extraverti, la vivacité de son style, étayent la réputation grandissante de la revue taurine en plein essor, et lui valent le surnom, significatif et bien mérité, « d’apôtre de la Course Landaise ». Plusieurs arènes, comme celles de Mant et de Bascons, construites après sa mort, seront dédiées à ce chroniqueur plein d’esprit, orateur éloquent, qui mourut lors d’un banquet organisé pendant les fêtes de Dax, en homme public, comme il avait vécu.

bascons_1

Les arènes « Jean de Lahourtique » de Bascons.

Lahourtique

Superbe portrait que celui-ci, représentant Jean de Lahourtique déjà âgé, moustache et cheveux blancs. Il fait partie des collections du Musée de la Course landaise de Bascons.

1911-07-16_1_Diris-Lahourtique

Voici la caricature, ou plutôt le « portrait-charge » paru dans La Course landaise en 1911 sur son directeur dont l’encre ressemblait à du poison…

lahourtique_cel

Et enfin, un bas-relief réalisé par le grand artiste de Bascons, Cel le Gaucher.