Charlots ?

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Retrouvée dans mes archives (confinement oblige…), cette curieuse photographie, prise dans un décor de théâtre. Sont-ce des écarteurs d’opérette ? Les bérets semblent pourtant bien de chez nous… Mais les boléros ? Si vous avez des lumières, si vous reconnaissez notamment l’un ou l’autre de ces « acteurs », n’hésitez pas à en faire profiter la communauté coursayre !

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Loges et tribunes : Dumes

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Je cherchais désespérément depuis longtemps des photos des anciennes arènes de Dumes, où j’avais assisté à mes premières courses landaises. Le confinement a cela de bon qu’il nous permet de ranger, trier, classer… et c’est ce que j’ai fait avec les photos de mon enfance récupérées chez mes parents.
Et voilà ce que j’y ai découvert : une image où l’on voit, au second plan, ces loges et tribunes traditionnelles des petits villages chalossais. Pour les courses, on dressait des barrières avec des poutres et des madriers pour délimiter une (courte) piste sur laquelle se produisait la plupart du temps des acteurs de second (ou parfois troisième) zone… Mon oncle le docteur Jean-Claude Mouchès nous en en a laissé quelques récits dans son ouvrage « Le prix du courage » paru en 2000 aux éditions Atlantica. C’est d’ailleurs son père, et donc mon grand-père, Henri Mouchès, alors maire de Dumes que l’on voit parler à un paysan qui mène une belle paire de bœufs de Chalosse. Et qui est donc le petit garçon en barboteuse qui l’accompagne ? Je vous laisse le deviner…
Ces tribunes-loges n’ont pas totalement disparu aujourd’hui, mais elles ont changé de fonction : elles ont été transformées en maison d’habitation.
Si vous avez des images de ce type montrant des arènes ayant disparu, n’hésitez-pas à me les faire passer !

Vive Jacobina !

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Dédié au vaillant toréro Gérard que Jacobina blessa grièvement à Castelnau-Rivière-Basse [en 1934], voici un poème signé de « Don Pedro ».

La porte du toril s’ouvrit. Dans l’arène
Une vache apparut, belle et noble à la fois ;
Du monde entier, incontestable reine
Elle sème partout et la peur et l’effroi.
Soudain un torero s’avance devant elle,
Il semble la narguer : du geste, du regard ;
Il avance toujours, la siffle, puis l’appelle !
Alors n’y tenant plus, furieuse : elle part.
Cinq fois, d’un coup de rein, il évite la bête
Et la corne cinq fois frôle le boléro !
Vaincue, elle regarde, puis s’arrête.
Soudain dans un élan elle fonce à nouveau.
Cette fois surpris, gagné par la vitesse
L’écarteur n’a pas eu le temps de l’éviter :
Un choc terrible. Puis un cri de détresse
Et la foule debout cesse de respirer.
Tandis que sur le sol l’homme gît ; pas à pas
Elle rentre au toril : terrible et fière
Levant vers les gradins sa tête meurtrière
Et le peuple lui crie : « Vive Jacobina ! ».

Courses « provençalo-landaises » à Toulouse en 1900

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Outre les courses « hispano-landaises » dont je vous ai déjà parlé, des spectacles « provençalo-landais » ont existé à la Belle Époque. Les jeux provençaux consistaient essentiellement en sauts, dont le saut à la perche (garrocha), et jeux avec les taureaux mais sans attributs (cape ou muleta) et bien sûr sans mise à mort.
Voilà comment le Journal de Toulouse annonce, le 1er août 1900, ces courses qui étaient prévues pour le 5 août suivant :
« Le quadrille Bayard, qui a acquis une légitime réputation par son adresse aux jeux de manteau et de muleta, pose de cocardes et banderilles et par la témérité avec laquelle il exécute les sauts périlleux, sauts avec perche et sans perche, est ainsi composé :
A. Bayard, chef de quadrille.
Eugène Rebuf, sous-chef.
P. Aramis, écarteur, exécutant le saut périlleux.
P. Daberat, sauteur de pied ferme, les pieds liés.
Fayet dit Pépé, premier sauteur à la perche.
Yacinthe, attaqueur et sauteur.
Il est certain qu’avec de tels adversaires, les taureaux croisés espagnols de la manade Dumas fourniront, le 5 août 1900, une brillante lidia. »
Voici un superbe portrait de Bayard, à gauche, photographié avec son compère Racine dans les arènes de Nîmes à cette époque.