Les courses à Orthez vers 1900

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Trouvée il y a quelque temps grâce à mon père, cette superbe (et rare) carte postale panoramique des arènes d’Orthez. Ce format n’avait qu’un défaut : il fallait plier la carte en deux pour la faire circuler, d’où la pliure centrale qui fragilise et détériore le document… Tant pis, c’est quand même une belle image qui devrait plaire à notre grand debisayre béarnais Jean Lalanne…

Les sauts… des matadors

Si les écarteurs landais vont encore parfois sauter des toros lidiés par les matadors, il fut une époque (bien sûr révolue) où les matadors se risquaient eux-mêmes à pratiquer ce sport. Il y avait plusieurs sortes de sauts, que je vous présenterai au fur et à mesure. Voici le premier : un saut périlleux que ne renierait certainement pas David Laplace ou la famille Vergonzeanne ! Il est en plus sponsorisé par le « Vraiquina », boisson énergisante de l’époque….

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Dans la même série , voici le saut à la perche (« a la garrocha ») dont je vous ai déjà fourni quelques exemples. Cette carte présente un intérêt supplémentaire car elle a été éditée par « Sadoul et Rossi, directeurs – propriétaires », et surtout organisateurs de tournées tauromachiques. Il semble qu’ils aient d’ailleurs inscrit leur publicité sur un certain nombre de cartes de cette belle série lithographiée par Moullot à Marseille.

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Voici la dernière image (du moins de celles que je connais) d’un saut réalisé par un matador. Jean-Pierre Dubecq a fait justement remarquer qu’il ne pensait pas que ces sauts pouvaient avoir existé. Et l’on ne peut qu’abonder dans son sens lorsque l’on voit cette représentation d’un saut effectué par-dessus le dos du taureau (non pas dans la longueur comme nos sauteurs landais, mais sur le côté) et en plus la cape à la main !!! On devrait demander à Enrique Ponce, José Tomas ou El Juli ce qu’ils en pensent…

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15 septembre 1923 : la mort du grand Giovanni

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Grâce à l’ami Christian Capdegelle, voici le compte rendu paru dans le « Midi-Taurin », le dimanche 23 septembre 1923, une semaine après la mort du grand Giovanni :
« Le brave et réputé torero landais « Giovanni » vient de mourir des suites de la blessure qu’il reçut à Manciet (Gers) le 9 septembre. « Giovanni » ce jour-là, au milieu des ovations de la foule venait d’exécuter une série d’écarts du plus grand mérite lorsque son pied glissa en effectuant le demi-tour dans sa dernière passe ; il tomba à 50 cm de la bête. Avant qu’on ait pu faire le quite la vache porta à l’écarteur un terrible coup de corne qui lui transperça la cuisse de part en part. Dégagé aussitôt par ses camarades qui se jetèrent sur l’animal pour le maintenir, « Giovanni » fut transporté à l’infirmerie des arènes où on lui fit un premier pansement. Son état s’améliorant il fut conduit le lendemain à Dax dans une clinique. On espérait le sauver. Une complication survenue a malheureusement fauché ses espérances et le brave Giovanni toujours plein de courage est décédé le 16 [en fait le 15] septembre. Il était d’origine italienne. L’aficion landaise le pleure. « Midi-Taurin » adresse aux siens ses condoléances émues. »

Cel-le-Gaucher (1895-1949)

Voici la biographie qui est consacrée dans Mémoire des Landes à ce grand artiste.

« Cel-Le-Gaucher, pseudonyme de Marcel Canguilhem (Mont-de-Marsan, 12 décembre 1895 – Mont-de-Marsan, 16 juillet 1949). Sculpteur et dessinateur spécialisé dans la caricature et l’affiche.

Baptême du feu en 1914. Amputé de son bras droit à la suite de l’attaque de Sokol en Macédoine bulgare en 1918. Ayant subi l’éducation de sa main gauche, il reprit sa vocation de dessinateur et collabora à diverses publications régionales, et notamment à La Course landaise et aux Landes sportives. Il a écrit dans La Course landaise des articles qui témoignent de sa passion pour l’art tauromachique. Comme sculpteur, bien que handicapé, il a donné le monument qui commémore l’intervention française en Serbie en 1914-1918 et qui est érigé dans ce pays. Il a également exécuté le monument à la mémoire de Jean de Lahourtique (Diris) à Bascons (Landes), la plaque de bronze posée à l’extérieur de l’église de la Madeleine, à la mémoire de l’abbé Bordes, grand résistant landais, etc. Cel-le-Gaucher, fait chevalier de la Légion d’honneur en 1932, obtient la cravate de commandeur de l’Aigle blanc en 1938. Un collège d’enseignement secondaire de Mont-de-Marsan porte son nom. »

Notice de David Chabas, extraite de Mémoire des Landes, Mont-de-Marsan, Ed. Comité d’études sur l’histoire et l’art de la Gascogne, 1991, p. 75-76

Voir aussi : Gabriel Cabannes, Galerie des Landais, t. 5, p. 35-45, photo ; t. 6, p. 281 ; t. 7, p. 240-241

Voici une des plus célèbres illustrations de Cel le Gaucher, celle d’un écart de Meunier, conservée au Musée de la Course landaise de Bascons.

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Voici le lien vers une très belle biographie réalisée par les élèves du Collège « Cel-le-Gaucher » de Mont-de-Marsan. Elle est plutôt centrée sur la période de la Grande guerre, dont il fut témoin et acteur, mais elle comporte un certain nombre de documents originaux très intéressants sur la vie de ce grand dessinateur. J’en ai extrait la photo de Cel lors de la remise de sa Légion d’honneur le 14 juillet 1932.

http://webetab.ac-bordeaux.fr/college-legaucher/index.php?id=7071

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Les premières arènes de Castets-des-Landes (40)

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Lorsque j’étais plus jeune, il y a quelques décennies…, je passais régulièrement devant de superbes arènes en bois, à la sortie de Castets, sur la route de Pontonx. Je rêvais toujours d’y assister à une course, mais l’agenda coursayre d’alors n’a jamais correspondu avec le mien. Et un jour, j’ai découvert avec horreur un grand vide : le vieux bâtiment en bois avait totalement disparu, et à son emplacement quelques boulistes jouaient à un divertissement d’origine provençale en se gardant bien de conserver les « pieds tanqués »… Du souvenir de cette présence, il ne reste plus qu’une « Impasse des Arènes » (un comble!) et une « Rue des Coursayres » qui doivent pleurer cette disparition.
J’ai cherché des images de cette plaza disparue, et je viens d’en trouver une, très rare. En fait, il ne s’agit pas de celle que j’ai connue, qui a existé entre 1956 et 1999, mais de celle qui l’a précédée et qui se trouvait au Parc du Barrat. Je vous l’offre bien volontiers, en appelant toujours de mes vœux que les personnes possédant des documents anciens sur la course landaise puissent les numériser et m’envoyer les fichiers pour publication, ou bien me les confier afin que je les reproduise. Merci d’avance. Adishatz