6e étape : le paseo traditionnel

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Après le défilé de la musique sur la piste, les musiciens prennent place sur les tribunes afin d’accompagner celui des écarteurs. Avant que la fameuse Cazérienne ne devienne l’hymne de ce paseo, on jouait au choix la Marseillaise, Carmen ou encore une marche qui donnait le ton de la course. Ci-dessus, je vous présente l’un des défilés qui eut lieu vers 1905 dans les anciennes arènes en bois de Pomarez.

En voici quelques autres à Mont-de-Marsan, Mugron, Bordeaux ou encore dans de petites arènes éphémères (où l’on notera la francisation du « paseo » en « passeau »…).

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5e étape: Le défilé de la musique dans les arènes

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Traditionnellement précédée du garde-champêtre portant le drapeau tricolore, et parfois comme ici à Pomarez de sa bannière propre, l’harmonie ou la fanfare locale défile régulièrement dans l’arène avant de s’installer sur les gradins pour le paséo.

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Voici un meilleur plan de la même « fanfare » de Pomarez avec sa bannière. On voit également que « La Mecque » de la course landaise remplissait déjà copieusement ses gradins.

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Nous voici maintenant à Hagetmau vers 1910 devant un public nombreux où se distinguent quelques ombrelles d’élégantes…

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Nous voici maintenant dans le Gers, à Marciac, où l’on voie que les musiciens ont troqué la traditionnelle casquette pour de superbes canotiers…
Les festayres qui ont vécu les fêtes de La Madeleine dans les années 70 se souviennent peut-être des excellents « Canards d’Eauze » qui arboraient le même couvre-chef!

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Et nous revoici à Hagetmau, à la fin de la prestation musicale de l’harmonie. Elle s’est immobilisée en face de la tribune présidentielle et s’apprête à recevoir les applaudissements de la foule.

4e étape: l’installation du public dans les arènes

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Les notables et la bonne société, de même que le jury, prennent place dans les tribunes. Celles-ci offrent une protection à la fois contre les intempéries et le soleil. Elles sont souvent décorées pour l’occasion, en particulier avec le drapeau national, comme ici à Marciac dans le Gers.

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Plus étonnante, cette vue du public lors de courses landaises à La Rochelle. En effet, entre 1880 et 1914, la course s’est largement exportée hors des frontières gasconnes non seulement sur le territoire national, mais également à l’étranger (Belgique, Italie) et dans les colonies (Algérie). Les chaises au 1er plan laissent supposer que la musique a dû faire un petit concert en prélude à la course.

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Autres arènes de Charente-Maritime, celles de Vallières à Royan, pour lesquelles nous connaissons plusieurs cartes de courses landaises. Elles faisaient partie des animations estivales ce cette station balnéaire, et se déroulaient en plein cœur de la forêt, d’abord dans des arènes en bois, comme nous le voyons ici, puis dans des arènes en dur que nous présenterons plus tard.

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Souvent la « tribune officielle » est réduite à sa plus simple expression… comme ici dans des arènes à identifier.

Si vous reconnaissez ce lieu, n’hésitez pas à nous le faire savoir. Et si vous possédez d’autres documents des ce type, n’hésitez pas à les scanner et à nous les envoyer pour qu’on puisse les partager avec la communauté coursayre.

3e étape: le défilé jusqu’aux arènes

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Traditionnellement, un cortège se formait dans les rues des villages, généralement depuis la Mairie, et les écarteurs défilaient derrière l’harmonie locale jusqu’aux arènes. C’est ce que l’on voit ici à Eauze, dans le Gers.

Autre image, encore gersoise, mais à Marciac cette fois-ci où nous trouvons de très belles séries sur les courses landaise. La légende signale, outre la musique et les écarteurs, la présence du « comité » organisateur de la course. Tous patientent devant l’hôtel-de-ville et les fameux « couverts » de cette ancienne bastide.

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2e étape : la mise au toril

Une fois arrivées dans les arènes, les vaches étaient comme aujourd’hui distribuées dans les loges.

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Voici une superbe image prise dans les arènes d’Orthez, avec au 1er plan le vacher accompagné de sa fameuse « bretonne » (la « pigue » en gascon), toujours présente aujourd’hui dans une loge ou le camion, prête à intervenir pour aider à rentrer ses congénères les plus récalcitrantes.

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Parmi les illustrations de l’étude de Dufourcet et Camiade parue dans le Bulletin de la Société de Borda en 1891, dont nous reparlerons dans la rubrique « Bibliographie », on trouve cette superbe photo des vaches arrivées dans les anciennes arènes de Saint-Sever, vers 1890. On y distingue le vacher accompagné de sa « bretonne » qui porte une cloche.

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Une photo (inédite je crois) trouvée récemment dans une revue taurine espagnole intitulée Pan y toros, n° 47 du 22 février 1897. Elle illustre, avec une autre image que je présenterai bientôt, un article signé « Saint-Jean » ayant pour titre : « Las corridas landesas ». Elle est située dans les arènes de Bordeaux (mais lesquelles ?) et on y voit le vacher près d’une coursière en train de manger en pleine piste.

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Pour s’y retrouver, les noms des vaches (le plus souvent à consonance espagnole) étaient inscrits à la craie ou parfois, comme ici, et cette fois-ci dans les nouvelles arènes de Saint-Sever , sur de beaux panneaux. On peut y lire « Capitana », « Carabinera », ou encore « Farolera ».

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