Les tampons des cornes

tetevache

Ce n’est qu’à la suite de nombreux et dramatiques accidents que l’on imagina de mettre des tampons aux cornes des bêtes pour protéger les acteurs des courses landaises. Au départ, dans le dernier tiers du 19e siècle, ce n’était cependant qu’une pratique réservée au bétail le plus dangereux. Don Casanova, dans son Historique de la ganaderia Dubecq, nous fournit des renseignements très précis sur l’évolution de cette protection et les tâtonnements de sa mise au point.

Vers 1882, la vache Calva avait tué un écarteur amateur en place de Pontonx. « A la suite de ce tragique événement, on lui mit des tampons en plomb : ce fut la première vache tamponnée de la ganaderia Dubecq. L’usage de ces tampons ne donna pas satisfaction : le plomb, matière peu résistante, se déformait lorsque la bête frôlait les talenquères, ou bien se perforait peu à peu sous la poussée de la corne.

Dubecq père se décida alors pour les tampons en acier, taraudés à l’intérieur de façon à pouvoir se visser sur l’arme de la bête. Mais dans la pratique, ce système fut reconnu défectueux en ce sens que le choc de l’acier était très dur et le tampon vissé risquait d’occasionner la rupture de la corne lorsque la vache donnait la coup de tête de côté ou heurtait un obstacle quelconque : refuges, talenquère, etc.

Le tampon en bois, renfermé dans une gaine de cuir, ne présentant pas les mêmes inconvénients, fut adopté plus tard : c’est le seul d’ailleurs, dont on fasse usage aujourd’hui. »

Aujourd’hui, les tampons réalisés en chatterton sont plus « souples » mais les tumades sont toujours aussi rudes pour les écarteurs…

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s