Un plaidoyer toujours d’actualité ?

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Il est parfois bon de relire les auteurs anciens… Voici ce qu’écrivait Prosper Séris dès 1889 dans son Etude sur les courses de taureaux :

« Le but que doivent poursuivre aujourd’hui les organisateurs de toute course landaise, c’est de donner à ces courses plus de décorum par la tenue sévère des arènes, par la correction et l’observation des règles dans le travail, parfois un peu fantaisiste, de certains écarteurs. »

Et il pointait entre autres une pratique contre laquelle on a essayé (avec un certain succès il faut quand même le dire) de réagir depuis une vingtaine d’années et qui était une plaie à une certaine époque :
« Trop souvent nous voyons le refuge garni de spectateurs ou d’amateurs, bruyants et empressés, semblant donner des conseils ou des encouragements aux écarteurs qui n’en ont pas besoin. Excès de zèle, mes amis ! Vous accaparez l’écarteur qui n’appartient qu’à la course, au moment où il pourrait, peut-être, se produire utilement ; votre présence donne lieu, parfois, à des discussions passionnées qui nuisent au spectacle.
Place nette, voilà la règle. Il faut que l’écarteur pressé de franchir la talenquère jouisse de sa liberté entière d’action. On ne doit tolérer dans les couloirs que les personnes strictement de service. »

Qu’on se le dise !

En fait, dans les cartes postales anciennes, il est assez rare que nous voyions beaucoup de monde dans la contre-piste, sauf peut-être à Cazaubon où le canotier semble fleurir… Mais peut-être que Prosper avait été écouté !

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