Louis PICARD

Né à Mont-de-Marsan le 29 mai 1874, décédé à Labastide-d’Armagnac le 8 septembre 1932.

« Très bon écarteur du début du XXe siècle. C’est à Coudures que Louis Picard tout juste âgé de 17 ans se penche pour la première fois. Dès l’année suivante, conseillé par Lacau qui l’a pris sous son aile et « ne redoutant aucune vache quand il est dans de bonnes dispositions » (dixit Picard, lui-même), il va décrocher des prix tous les ans. (…) En [18]99, alors qu’il appartient à la cuadrilla du chef Hains, il se distingue à Saint-Pierre-du-Mont devant les coursières du ganadero Barrère. En 1900, Picard réalise une bonne prestation à Peyrehorade devant le bétail de Lagardère (…). L’année suivante, avec la cuadrilla de Marin Ier, il s’illustre devant les bêtes du nouveau ganadero Passicos à Toulouse et à Bordeaux où il se montre « courageux » mais il est blessé assez gravement à Habas. (…) En 1902, Picard assure quelques sauts lors du concours à Bordeaux entre les troupeaux Passicos et Bacarisse avant de remporter un premier prix de 80 fr. à Grenade-sur-l’Adour. L’année suivante, Picard s’engage avec le ganadero Barrère chez qui il va faire partie des têtes de la cuadrilla (…). Puis, en 1904, Picard signe chez Dubecq avec un premier prix au printemps aux arènes de la Bénatte à Bordeaux et un défi lancé à Henri Meunier, le nouveau roi de l’arène, le 22 octobre à Mont-de-Marsan. L’année suivante, retour chez Barrère pour une saison avant de redevenir tête de cuadrilla chez Dubecq pendant les quatre saisons qui vont suivre. En 1906, Louis Picard fait partie des 12 sélectionnés pour le premier concours de l’histoire, organisé par le journal La Talanquère dans les arènes du chef-lieu des Landes. (…) On va le retrouver chez Portalier après l’arrêt de Dubecq et en 1912, alors qu’il a rejoint le ganadero débutant Alexis Robert dont il admire la coursière Passiega, « la plus complète », Picard figure souvent au palmarès (…). En 1914, il travaillera au sein des cuadrillas du Syndicat des toreros. Après la grande guerre, au sein de l’équipe attachée au ganadero gersois Lafitte qui a remplacé Alexis Robert, Louis Picard, à plus de 45 ans, participe à la remise en route de la Course landaise et assure même le poste de chef de cuadrilla durant la saison 1921. »

Éléments biographiques tirés du Dictionnaire encyclopédique des écarteurs landais de Gérard Laborde (Éditions Gascogne, 2008), p. 448-449 (avec l’aimable et amicale autorisation de l’auteur)

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