Voici la machine imaginée par « Lucette » et illustrant l’article que cette collaboratrice publia dans L’Almanach de la Course landaise pour 1914 sous le titre : « Une école de toreros landais ».
Dans son rêve, cette école serait essentiellement pratique. Elle aurait pour cadre « un enclos quelconque, dans lequel on aura uniquement aménagé une voie ferrée, avec à la même hauteur de voie un double aiguillage, à droite et à gauche (voir fig.). Ensuite, la vache : un charriot roulant sur les rails, et mû par un trolley aérien, soit (plus simplement), par une poulie roulant sur un cable tendu en pente. » Grâce à des contrepoids, la vache pouvait être « aiguillée » à droite ou à gauche.
Ce charriot aurait aussi un chemin « fixe », comme une vache, et permettrait à l’apprenti écarteur d’acquérir à terme la « vista » lui permettant de rester sur la ligne et, au dernier moment, de choisir le côté de sa sortie. (…) La voie maîtresse de la piste serait cimentée (largeur 30 à 35 centimètres) et les bords sablés : par ce moyen, lorsque l’élève-écarteur sortirait de « la ligne », soit avec un pied, soit avec les deux, la preuve en serait convaincante, en examinant les traces laissées sur le sol sablé. » Quant à « la tumade », elle était « réglable, grâce à la variété des cornes (qui se dévissent). Elles sont un ressort à boudin souple : puis, un plus fort et avec les extrémités contondantes ; et graduellement, on doit arriver à la véritable corne emboulée ». Cette chère « Lucette » pensait vraiment à tout et souhaitait en conclusion que la Fédération taurine du Sud-Ouest s’occupe de son projet… Mais son rêve dut encore attendre quelques décennies avant de se réaliser !