C’est dans une revue britannique (eh oui!!!) que nous trouvons ces considérations sur les sauts:
« Sauts.
Passons aux sauts ; on ne saute guère en Espagne. Les Espagnols ne les considèrent pas comme des passes tauromachiques. La tauromachie, pour eux, n’est que de l’escrime.
Le saut sur le front [note 1 : Sobre el testuz], très dangereux, s’exécute en posant le pied à la naissance des cornes, au moment de l’humiliation et en retombant derrière la queue. Le saut landais [note 2 : On l’a appelé, en Espagne, le saut de Paul Daverat, du nom du Landais qui l’exécuta le premier dans la péninsule, sur la Place de Saint-Sébastien], plus dangereux encore, n’est que le même saut sans poser le pied entre les cornes. Joseph Marin, le chef de la quadrille landaise, l’a fait, à l’Hippodrome de Paris, avec une vache landaise redoutable.
A côté de ce saut, merveille de gymnastique, le saut par-dessus les cornes, qui consiste à sauter de gauche à droite ou de droite à gauche par-dessus les cornes du taureau humilié, et le saut à la perche qui s’exécutent en Espagne et en Provence ne sont que des jeux d’enfants. Le saut sur une table du fameux Martincho, au siècle dernier, ne vaut pas non plus le saut landais. Pendant les sauts, il est prudent qu’un ou deux mantellistes soient de garde dans les entours pour les parades à fournir. »
Revue britannique, ou Choix d’articles des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne, 65e a., 1889, p. 180 : « Courses au taureau et principes de tauromachie », par G. de Frézals