C’est le 30 mars 1773 que le maréchal duc de Richelieu, gouverneur de Guyenne, à la suite de plusieurs accidents, autorisa les courses de bœufs dans toute l’étendue de son gouvernement moyennant cependant certaines conditions qui en constituent le premier règlement.
En fait, il s’agissait pour lui à la fois de montrer son souci d’éviter les troubles à l’ordre public, mais également de ménager « le goût dominant des peuples de l’Armagnac ». Revenant sur les interdictions qu’il avait prises auparavant, il décide que dorénavant les communautés qui pouvaient prendre (financièrement s’entend) les précautions nécessaires à la bonne tenue des courses de bœufs seraient autorisées à les organiser et à les perpétuer. Il n’y en a d’après lui que quatre, qu’il liste : Tartas, Dax, Mont-de-Marsan et Saint-Sever. Elles devront « faire un cirque [=une arène] entouré de barrières suffisamment élevées et assez fortes pour arrêter les animaux qui voudraient sortir dudit cirque, courir dans la campagne et blesser les assistants ; il y aura des gradins qui entoureront le cirque pour placer les assistants, et aucune course ne pourra commencer qu’après en avoir obtenu la permission des officiers municipaux » qui dresseraient, comme nos commissions de sécurité actuelles, un procès-verbal de conformité. Si d’autres communautés souhaitaient intégrer ce club très fermé des villes de courses, il leur suffisait d’en faire la demande officielle et de prouver qu’elles étaient en capacité de se conformer à ces règles.