Cassen (40) : tribunes et loges

C’est sur le superbe site réalisé par Hervé Coudroy et ses collaborateurs sur le pays d’Auribat que l’on trouve l’histoire des différents lieux (place, arènes) dédiés à la course landaise dans le petit village chalossais de Cassen (http://www.auribat.com/terre_histoire_commune.php). Voici ce qui en est dit:

« La place de course

De temps immémoriaux, la place de course du village était située dans un point où aboutissent six chemins vicinaux et ruraux, vraisemblablement entre les maisons Jouanlanne et Ceytère. En 1833, considérant que « la place de la course aux taureaux intercepte la voie publique et cause annuellement des dépenses de réparations et fourniture de bois extrêmement onéreuses », François Geoffroy décide d’établir cette place sur la lande dans un bas-fond situé devant le presbytère. En 1834, les jeunes gens de Cassen pressent le maire de précipiter les opérations, en vue de la fête patronale. « Je suis cuit, recuit, bouilli et rebouilli si je ne tiens pas la promesse que je leur ai faite. » avoue Geoffroy. Le 6 mai, ayant respecté les délais, le maire s’enorgueillit de « sa » nouvelle place de course. « J’ai placé le théâtre de ces plaisirs (« les bruyants plaisirs de la jeunesse ») sous l’œil scrutateur de notre curé. Non loin du presbytère, sont la place de course et la salle champêtre de danse. Point de folies, point de sottises diront les jeunes gens, Monsieur le Curé n’est pas loin, il peut nous voir. Cette pensée leur inspirera plus de crainte, plus de modération que la présence de deux brigades de gendarmerie.L’année suivante, il écrit de nouveau : « Je leur (mes étourdis de jeunes gens) fais faire des arènes. Nîmes, Vérone ne présentent rien d’aussi beau ».
Vers 1850, en dépit des dépenses importantes engagées quinze ans plus tôt, la place est reportée au lieu qu’elle occupait précédemment. En 1862, le terrain de la place de course construite sous Geoffroy père est concédé à la fabrique paroissiale. L’abbé Farbos évoque ce « carré de Lanot qui est devant la maison curiale et où jadis on donnait des amusements scandaleux pour faire niche aux curés ». En 1865, durant deux dimanches consécutifs, tous les jeunes de la commune se rendent en corps au domicile du Maire pour lui exprimer leur ardent désir et l’absolue nécessité d’une nouvelle place de course. Le bosquet communal, situé en face de la maison commune, offre un emplacement idéal. Malgré les réticences de plusieurs conseillers municipaux, le maire Geoffroy, allié de la jeunesse, emporte la décision finale et la troisième place de course du village est construite à l’emplacement approximatif du monument aux morts actuel. Les arènes se délabrent rapidement. Dès 1891, le conseil décide d’effectuer certaines réparations indispensables « pour que les jours de la fête locale, le public fût à l’abri de tout accident ».
L’année suivante, le conseil prend la décision de construire de nouvelles arènes pour répondre à une demande de « la population tout entière ». Cette quatrième place de course est édifiée en 1896 par le charpentier Lucien Molia, de Bélair. »

Il s’agissait en fait de simples tribunes sur loges, classiques dans les petits villages d’alors, mais dont beaucoup ont malheureusement disparu, comme d’ailleurs celles de Cassen… Il nous en reste cependant quelques images des années 1930 et 1950, que voici :

ar_cassen_2.jpg

cassen_auribat.png

ar_cassen_1.jpg

 

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