Né à Campet-et-Lamolère le 8 février 1866 ; décédé à Dax le 13 octobre 1932
« Très bon écarteur de la fin du XIXe siècle, indifféremment nommé par son patronyme ou par son surnom. Dès 1885, il partage un premier prix à Montaut avec les étoiles Bellocq et Bras de Fer. L’année suivante, on le signale, à l’âge de 20 ans, dans une tournée en Provence, aux côtés de Beaumont et Casino notamment. Cette année-là, Mouchez décroche le deuxième prix aux fêtes de Mugron où Kroumir réussit son deuxième saut périlleux de l’histoire. En 87, il fait partie de la cuadrilla d’élite qui affronte les pensionnaires des ganaderos Lagardère et Bacarisse, au mois de janvier, à l’hippodrome de Paris, devant plus de 10 000 spectateurs. En 88, il triomphe au mois d’octobre à Dax. L’année suivante, Mouchez va se distinguer en remportant le premier prix des fêtes de Saint-Sever puis le deuxième de 140 f. à Saint-Vincent-de-Tyrosse, le 16 juin. Il remporte la course du 14 juillet à Dax et le prix de 140 f. et triomphe aussi aux fêtes de Mugron. En 90, pour sa présentation à Bordeaux, au début du mois de mai, il reçoit une formidable ovation. Lors de sa deuxième sortie dans la capitale girondine, le 16 mai, il triomphe devant Boniface et le grand maître Marin Ier. A Saint-Sever, son absence est déplorée par la presse. (…) En 91, début avril, à Bordeaux, Mouchez « toujours très correct et vaillant » et se révélant « comme un excellent camarade », accroche le troisième prix, après un bon travail face aux toros de Campion et Rodriguez et devant les redoutables Morica et Curiosa du ganadero Degos. Il travaille alors dans la cuadrilla du chef Nicolas qui devait se mettre en grève à Peyrehorade. L’année suivante, alors qu’il suit le bétail de Bacarisse et Lagardère, avec Bellocq comme chef de cuadrilla, (…) il s’octroie le premier prix de 200 f. des fêtes de la cité thermale. En 94, (…) le premier prix de 160 f. pour Mouchez « l’intrépide », aux fêtes de Pomarez. L’année suivante, il partage le premier prix des fêtes de Pontonx-sur-l’Adour avec Bras de Fer. (…) Mouchez « qui écarte sur le saut et sur la feinte » participe en octobre, à Bayonne, à une course hispano-landaise dans la cuadrilla de Félix Robert, le 6, puis au grand concours landais du 20. (…). En 98, (…) il subit en place d’Hagetmau une terrible cornada de la part de la Cereza de Bacarisse qui va lui occasionner une hémorragie dont il aura beaucoup de peine à se remettre. L’année suivante, pourtant, il se distingue à Saint-Geours-de-Marenne et à Arcachon pour l’Ascension. Par la suite, Mouchez qui appartient à la cuadrilla du ganadero Passicos signera encore quelques bons résultats. (…) En 1904, « le vieux maestro », « toujours désireux de plaire à son public », se distingue notamment à Béziers et à Bordeaux (…). En 1906, il décroche encore un premier prix et 3 deuxièmes ; mais le 12 août, en place de Mugron, la Palmiera de Portalier lui crève les deux yeux. Aveugle, à 40 ans, Mouchez se retire à Dax, regretté par l’ensemble des aficionados. »
Eléments biographiques tirés du Dictionnaire encyclopédique des écarteurs landais de Gérard Laborde (Editions Gascogne, 2008), p. 419-421 (avec l’aimable et amicale autorisation de l’auteur)